League of distortion est un quatuor allemand mené par une chanteuse, formé quelque part vers 2020. Ceci est leur second album, dans une veine metal moderne.

Outre le fait que je ne comprends cette histoire de metal moderne (par essence, le metal est une famille musicale moderne...), c'est avec le titre 'Galvanize' que j'ai pu faire la rencontre musicale. Ce qui m'a plu, dans la forme et m'a fait me lancer dans la présente chronique. Ecoute en streaming (cet enfer...) dont un bug fait que je ne pouvais pas enchainé ni en voiture ni ailleurs les titres sans devoir relancer un titre, quand ça ne déconnait pas. Donc pas très optimal mais cela n'a rien à voir avec le groupe. C'est juste le streaming.

Donc l'album s'ouvre sur 'Galvanize', un titre qui se caractérise par une approche teinté d'indus et offre deux visages musicaux en contraste, entre les couplets et le refrain. Ca distille une bonne grosse énergie, en même temps qu'une approche mélodique axée (sur le titre) sur cette énergie. Il y a un ancrage résolument indus, jouant surement sur une référence SF. Il y a une structure nette. Et celle-ci se retrouve sur chaque titre, parfois avec un habillement différent et un chant qui n'est pas me rappeler sur certains aspects Exit Eden, par le côté symphonique que peut déployer le chant.
Là aussi ça joue sur le contraste, posant cette opposition mélodie / énergie. Mais voilà, sur la durée, je n'accroche pas plus que ça. Ca me passe dessus, comme une brise d'été, ne m'apportant pas grand chose.
C'est clairement une chose que je n'attendais pas, croyant trouver un album de metal moderne qui me ferait mentir. Mais non, ce n'est pas pour moi. J'y erre sans saveurs découvertes. Il y a bien des éléments intéressants, comme l'évolution de l'usage du côté indus et l'aspect mélodique modulé (ça c'est un truc intéressant car la musique oblique vers des formes plus singulières parfois). Mais ce n'est pas suffisant pour moi, ayant une certaine redondance malgré un habillage varié des titres mais qui se rattache à cette même structuration qui laisse peut de surprise sur le fond. Et parfois, quelques longueurs dont la présence m'échappent (mais ça, c'est surement lié au contexte de l'écoute). Ca n'enlève rien à la qualité de l'album et de la musique mais je ne pas, définitivement, le bon public.

Ceux qui sont à fond dans le metal moderne devraient par contre adhérer sans problème. Il y a cette structure, focalisée sur les contrastes et l'ajouts d'éléments indus voir venant de l'électro. Si la trame est la même, le jeu sur l'aspect mélodique devrait aussi faire son effet, explorant plusieurs usages. Le groupe sait clairement où il veut aller et utilise des gimmicks du genre. L'énergie est omniprésente, même dans les aspects les plus inattendus.
Il peut y avoir une sécurité auditive a être dans un album qui pose un cadre dont il ne dépasse pas, je peut le comprendre, qui plus est quand le groupe pose aussi des atmosphères plus en décalage. Moi qui aime me perdre dans des musiques, ce n'est pas le cas ici mais ça peut être ce qui t'intéresse.

Le chant d'Anna est intéressant, vraiment. Elle offre la puissance, en lien avec le style tout en rappelant l'aspect symphonique d'où elle vient, offrant une modulation assez large, allant adapter son chant au besoin des circonvolutions musicales. Clairement, elle n'a rien à prouver sur ce point, imposant un chant assez impressionnant dans ses évolutions.
Le son est bien, manquant un peu de puissance (j'ai du monter le volume). Les aspects modernes sont mis en avant (boucles électros, aspects indus), avec des instruments présents, dont des tonalités différentes entre la guitare et la basse. La batterie offre un son sur deux plans différents, faisant un lien entre les aspects. Le chant est bien présent, nettement audible, même si parfois la musique recouvre un peu plus le chant. Beaucoup d'arrangements (peut-être trop parfois), jouant sur un côté saturé.

League of distortion, avec Galvanise livre un second album qui est fait pour les fans de metal moderne. Ce n'est résolument pas mon truc, bien que je dois reconnaitre la qualité de l'album.