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Follow the scars

Decerebration

Autoproduction

16 mai 2022 à 13:07:58

Dématérialisé

2021

9 titres: Durée: 37'09''

Une petite vidéo:

Decerebration, un sacré nom vous ne trouvez pas ? Et pourtant, on se dit que ce groupe qui a débuté dans les années 90 a dû faire un sacré chemin jusqu'à aujourd'hui. Mais en fait non, ils ont fait une pause de 20 ans pour revenir avec un death metal old school beaucoup plus dévastateur que fédérateur. Ces canadiens ont joué aux côtés de grands noms de la scène metal comme Dying Fetus, Suffocation ou encore Malevolent Creation, une expérience qui a été leur enclume sur laquelle ils ont pu se forger une réputation. Aujourd'hui, on va s'intéresser à leur album "Follow the scars" qu'ils ont remastérisé en 2021.
De ce que l'on peut constater, le groupe s'est servi de certaines expériences de leur vie personnelle à chacun des membres pour faire les morceaux de l'album. Et c'est plutôt réussi !
L'intro, "Scorched Memories", n'a pas de musique mais l'ambiance qui s'en dégage est malaisante, malsaine, sombre, on dirait un film d'horreur. Ce n'est que le prélude de l'enfer musical qui arrive, comme si on allait tomber dans un univers typiquement Snuff Movie ou film d'horreur à la "Détour Mortel".
Et ça y est, voilà le premier bébé de l'album qui est "Infamous Duality". Ce morceau est une excellente mise en bouche, il me rappelle totalement le morceau de Deicide qui est "Kill the christians". La batterie a un rythme très appréciable et bourrin, les riffs se font sentir avec la puissance d'une tronçonneuse et la basse semble enrouler nos tympans comme un fil de fer barbelé autour de notre visage jusqu'à en faire de la charpie. Un morceau totalement honorable et puissant, qui donne envie d'écouter le reste de l'album !
Le début de "A ghost of flesh and blood" me fait penser à une mémé qu'on balance dans les escaliers sur le rythme des toms qui se font marteler, le rythme est crescendo mais puissant. Les riffs de guitares accompagnent bien le chant, ce chant qui a la puissance équivalente de Cannibal Corpse, impartial et bestial. La basse impose des grooves particulièrement lourds et mélodieux, puis arrive le solo de guitare. Je n'ai pas de mots pour cet excellent solo, hormis "puissant".
On arrive au titre éponyme, "Follow the scars" ! C'est un morceau au rythme lourd et puissant avec un chant clair qui accompagne celui du chant guttural, la vision du groupe "Scar Symmetry" me vient alors, alterner entre chant guttural et chant clair et musicalement bien monté et façonné ! La basse refait alors des siennes avec une salve de grooves à en faire exploser l'estomac de plaisir, la batterie est toujours aussi imposante, c'est elle qui mène la cadence ! Les choeurs sont en accords avec le rythme de la musique, tout est excellent dans ce morceau qui porte bien son titre.
"Break the cycle" est un vrai rouleau compresseur, le début pourrait faire penser à un style très hardcore annonçant la bagarre puis s'ensuit le death metal écrasant de Decerebration, les riffs sont bien structurés pour donner cette sensation de progressif pour ensuite, comme le titre le dit, casser le cycle !
On arrive à "The Factless Prophecy", un morceau qui a été écrit durant la période COVID apparemment ! Le groupe voulait décrire à travers ce morceau la folie engendrée par ce virus de merde, sujet tabou qui redonne de mauvais souvenirs certes mais en musique je trouve que c'est bien exprimé ! Toute la brutalité et la colère du groupe est démontrée dans ce morceau, très sympathique.
"The gift of anger" est le morceau le plus lourd de l'album, on a l'impression d'avoir les fardeaux les plus étouffants de la terre sur les épaules. La structure de ce morceau est assez simple mais intéressante malgré la mélodie psalmodique qui se répète, le rythme saccadé est en harmonie avec l'ambiance générée ! Big up pour les riffs de guitares qui sonnent comme des tirs de grosses mitrailleuses ! Une belle surprise également avec le chant clair qui arrive par dessus les riffs de guitare pour s'accorder avec le chant growl, un morceau différent des autres mais pas comme le vilain petit canard !
Concernant "I despise", c'est le morceau le plus thrash de l'album. Il est fortement sympathique et la lourdeur des riffs de guitare et de basse me rappelle mes héros de jeunesse Slayer sur "Bloodline", le rythme n'est pas le même certes mais la lourdeur si et c'est ça qui est bon ! Car après le thrash revient le côté brutal et old school, un morceau puissant et efficace mis en valeur également par les choeurs qui évoquent parfois un mix entre Dimmu Borgir et Behemoth !
On arrive à la fin avec "L.T.E.I." qui est un outro fédérateur pour conclure cet album avec un début très funeral doom comme pour annoncer la fin d'un cataclysme, des guitares qui hurlent comme des banshees et une batterie très morne et sombre. Une outro particulièrement obscure mais qui aura clôturé cet album !
Qu'on soit clairs : Decerebration sait mettre en valeur le death metal old school comme on aime. S'il y a des fans de Cannibal Corpse, de Suffocation, de Mercyless ou encore de Sublime Cadaveric Decomposition, foncez écouter Decerebration !

Fabien

© Margoth PDF

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