Ultra Vomit, c’est un sacré groupe de metal qui a mérité son succès en quelques années.
Par contre, j’ai un doute sur les jeunes fans pour connaître la première période grindcore du groupe : entre les démos et le premier album « M. Patate ».
Ils m’ont épaté avec l’album de la maturité (oui cela peut exister pour un groupe ayant un humour immature) : « Objectif : Thunes ».
Après, il y a eu « Panzer Surprise » avec leur metal parodique et tribut à l’univers metal et potache. Mais une question est apparue. Est ce que le metal parodique et potache allait être la ligne directive du nouvel album ?

Ultra Vomit, c’est aussi un univers bien personnel qu’ils ont su créer. Un univers assez réduit et en même temps ouvert car je ne connais personne à part eux, capable de composer dans le style du groupe à parodier et avec une telle facilité. Est ce qu’ils ont comme objectif professionnel de se vendre comme compositeur polyvalent, du genre à créer des inédits pour les artistes morts pour piéger les fans dans les années à venir?

« Le pouvoir de la puissance » est le dernier album d’Ultra Vomit. Au niveau musical, il est irréprochable. Tu y retrouveras la parfaite illustration du metalleux des 20 dernières années. Mais cette fois-ci avec des détours du côté de la musique française des années 80 (entre Renaud, Johnny Halliday, Indochine, Orelsan), un clin d’œil à Mickael Jackson...
Je laisse un peu de suspense pour les références à deviner qui restent.
Mais au niveau humour potache, j’ai la sensation que cela tourne en ronds, c’est à la limite de l’auto-parodie, au contraire de certains groupes qui ont fondé leur carrière sur une seule et même recette (AC/DC, Motorhead…).
Pour les fans du produit physique (CD et vinyl), pensez à lire les paroles, il y a de la recherche littéraire.
En fonction de ton âge, cela sera un disque à écouter un soir de beuverie et à ranger aussitôt après ou à vénérer durant les récréations de ton enfance.

Vincent