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Dust, chaos

Infested Monastery

Cracra Records

16 février 2023 à 15:21:47

CDr pro

2022 (2021 année de parution)

10 titres. Durée: 10'22''

Une petite vidéo:

On embarque pour un voyage fulgurant en compagnie de ce one man band qui nous vient des Hauts de France. Alors, le gars nous offre une véritable fulgurance de blackened grind, qui ne fait pas dans la finesse.

Dès le début, après une intro de vent nocturne avec son de cloche d'église sonnant dans la noire et vide obscurité, le morceau démarre. Et putain, que c'est violent. Et très intense. Et très concis. Donc, je résume: ça va très vite, de manière brutale et très direct. C'est se faire fracasser par un poing de fer (oui, la main est fermée) sans le gant de velours.
Les titres sont expéditifs mais cela n'empêche pas le bougre d'arriver à distiller une ambiance sinistre et malsaine, qui se retrouve atomisée par la violence d'un grind brutal, presque primitif. Mais cette atomisation n'a pas l'effet de mettre tout en l'air, bien au contraire. Celle-ci renforce le caractère malsain du black que véhicule le projet. Ce black est très incisif, sans fioriture et reste une dominante ou le grind intervient de par la concision des titres mais aussi en amenant ce côté abrupte et massif.
Si les titres sont courts, ils n'en ont pas moins des structures et pas mal d'effets de constructions qui font se rencontrer les éléments brutaux et malsains de black et la fureur débridée du grind, qui parfois semble flirter avec le goregrind un fugace instant. Ca ne parait pas grand chose, mais mine de rien, ça amène une notion plus floue qui ajoute à la dimension du black qui s'exhale des titres.
Les riffs très black sont accompagnés de rythmiques collant au genre qui peuvent soudainement virer à un grind décomplexé. Le tout, je le rappelle, sur des titres concis (le plus long durant 1'43''... du progressif en somme).
Et le gars derrière, Ludovic, joue avec ce que le mélange lui permet, me rappelant un peu l'approche de Edicius. Sauf qu'ici, le gars fait plus concentré et que ça amplifie la violence intrinsèque des titres. Et ce qui est sympa, c'est que le gars se fait rencontrer frontalement dans un grand fracas des gimmicks black avec ce grind féroce. L'hybridation des deux fonctionne à fond.
Le chant est complétement fou, habité, entre un black ultra féroce et malsain et des relents ici et là grind, avec des growls lorgnant vers le goregrind. Un délice!
Etonnamment, le son est excellent dans le genre, avec un équilibre dans le mixe et la force de détails sonores et autres effets, qui ici et là tisse la trame musicale et nous plonge dans un univers d'une brutale noirceur.
Dust, Chaos est un saut de base jump, sans parachute, au milieu d'un enfer particulièrement féroce et malsain. C'est concis, direct, très efficace et foutrement bien fait. Mon regret est la durée... alors, on enchaine les écoutes!

© Margoth PDF

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