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Death to all tyrants

Nihilistic death cult

Autoproduction

14 décembre 2022 à 15:04:08

Dématérialisé

2022

9 titres. Durée: 14'07''

Une petite vidéo:

Nihilist death cult est un trio canadien formé en 2018 qui vient de sortir son premier album. Alors oui, effectivement, ils ont pris le temps. Et pu peaufiner leur approche musicale.

Dès les premières notes de 'Hunting for prey', trois choses nous claquent à l'oreille: la basse, le death grind punk teinté de hardcore et un côté expéditif. Ca va assez vite, avec des titres qui ne dépassent pas les deux minutes. C'est net, sans bavure et efficace. Mais le death grind a en plus un petit côté rock'n'roll en plus, qui s'entend sur certains solos (oui, il y en a...), ainsi que dans l'esprit général de l'album.
Et cet album s'écoute d'une traite (et d'ailleurs, on le laisse recommencer en boucle), ayant un côté instinctif et attractif immédiat. Le trio nous pose un piège d'une efficacité redoutable et vient donner un bon moyen de se réchauffer, l'album portant une énergie punk et un côté revendicatif qui vient te donner l'envie de te bouger (et à minima, taper du pied...). D'ailleurs le côté punk lorgne plus dans le crust, retrouvant cette particularité dans les rythmiques (mêlé au death grind) et dans l'approche des riffs (naviguant entre ça et le hardcore). Cette énergie est directement versée dans nos veines, nous donnant cette envie de bouger (et peut-être tout casser). Et ici et là, quelques fulgurances puisant dans le grind arrivent (par le jeu de la batterie ou un emballement du trio guitare / basse / batterie (très brièvement, renforçant ainsi l'impact).

Les titres passent rapidement (le côté expéditif et l'urgence de la situation), ne laissant pas de place aux fioritures et aux pertes de temps. L'intensité est maintenu de bout en bout. Et pourtant, cela n'empêche pas el trio de proposer des titres qui se différencient les uns des autres et de pouvoir esquisser un univers musical plus personnel, appelant des souvenirs et des rémanences de groupes (Entombed, Driller killer), tout en faisant aussi appel à nos évocations personnelles. Les neuf titres forment au final un brûlot très efficace, épuré de tout ce qui est inutile et qui amène quelque chose d'un peu nostalgique (à travers cette évocation de groupes, penchant vers des styles ayant de l'ancienneté). L'important, c'est que ça fonctionne!
Le trio ne se prend pas la tête (c'est tout relatif, par rapport à la musique) et fait ce qui lui est instinctif. Il y a un côté brut et bestial discret mais indubitablement lié à leur approche. Et cela engendre quelque chose de brut mais qui déverse une énergie positive, contrastant avec les thèmes abordés, loin d'être joyeux. Un contraste intéressant, qui pousse au questionnement, à travers une analyse froide et directe. On sent qu'il y a de la hargne, de la colère mais utilisée de manière contrôlée.
Le chant est à mi-chemin entre un chant death et crust, offrant parfois quelques aspérités plus typé hardcore. Le chant varie peu mais colle complètement à cette approche choisie par le groupe.
Le son est très bon, avec un appuie sur la batterie (notamment les caisses, mise en avant) et la basse, amenant ce côté particulier permettant d'osciller entre death grind et crust. Les guitares sont présentes, mais avec une seconde ligne qui fait dans la discrétion, s'offrant parfois une présence impromptue qui donne de la matière et de la densité.
Nihilist Death Cult nous balance un premier album fort agréable, un poil régressif, qui fait du bien car il va simplement à l'essentiel, de façon efficace!

© Margoth PDF

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