Nous venant tout droit de chez l'ami Yoann, voici un split tout en finesse, avec deux groupes différents, ayant le même but: t'exploser le crâne!
On commence avec le duo System Destroyer, nous venant d'Argentine et offrant un grind crust au son massif (et cette basse!!) qui ne fait pas dans la finesse. On se retrouve avec quelque chose entre Rot et Mortician (pour le coté basse du son). En très rapide. Les titres (enregistrés en 2020) s'enchaînent rapidement, de manière concise, avec cette urgente punk dans l'âme. Si ça bourrine pas mal, les chants (car les deux posent leur voix délicate) entre anglais et espagnol, ajoutent une touche de violence, étant chacune en opposition à l'autre et qui se complète pourtant. L'efficacité est le moteur du duo, avec cette approche crue et directe. Très sympa!!
Neid enchaine derrière. Les italiens nous balance un grind teinté de hardcore, avec ce coté rentre dedans contestataire qui leur sied si bien. Et les titres de 2012 ne sont pas dans la finesse et savent explorer leur univers, certains étant grind hardcore direct, avec une approche qui me rappelle un peu Benümb, en plus exotique du fait du chant en italien (et du coup, de faire un parallèle avec les maitres Cripple Bastards). Si le coté hypersonique n'échappera à personne, les titres n'en sont pas moins assez denses, avec une mécanique faite pour broyer les crânes mais aussi un peu de poésie (posée au milieu de 'La tecnica del deluvio'). Un titre est plus long que les autres, le nommé 'In ostaggio', offrant un trio avec le chanteur de Wormrot, en même temps que le titre le plus long (flirtant avec les 4 minutes) et une variation de thème (foutrement structuré).C'est vindicatif, un véritable pamphlet sonore qui distille ce coté exutoire jouissif.
Un split de bourrins, pour les bourrins avertis et connaisseurs, à vous procurez d'urgence, tant qu'il reste des copies!