top of page

Betrayed

Dawnbriger

Autoproduction

24 février 2021 à 15:05:02

Dématéralisé

2021

6 titres. Durée: 16'32''

Une petite vidéo:

Dawnbringer est un jeune groupe de Cagliari, en Sardaigne, formé en juillet 2019 et qui nous présente un premier dans un registre rarement évoqué ici et qui tabasse sévère dans le genre. Car voici que l'on va aller se baigner dans le beatdown hardcore tendance downtempo (mais pas que, c'est un poil plus compliqué avec le groupe).
'betrayed' ouvre le bal, servant d'intro offrant lourdeur et un aperçu de la forme de brutalité qui va suivre. Car il n'y a point de doute, bien que lent et lourd, la brutalité reste un élément clé du groupe. Et il n'est pas là pour faire de la figuration.
Car dès les premiers soubresauts de 'Burning eyes', le groupe affute ses armes et balance la total, alternant passages rapides et breakdown sournois (attention aux cervicales!), très typés hardcore forcément, à d'autres éléments dont je vais un peu parler plus loin. Le groupe structure sa musique sur cette alternance de déboitage de cervicales et de raclées, mode furieuses, sans non plus être avec un métronomes, car il y a une part de variabilité dans les titres, pouvant proposer quelque chose de trainant et pourtant d'une brutale lourdeur.
Outre ces changement de tempos, il y aussi de la dissonances, qui apportent ce coté un peu malsain et donnent une tonalité sombre. Et cela rend encore plus accrocheur ce que le groupe propose.
Les autres titres restent dans cette trame (suffisamment large pour offrir une sacrée marge de manœuvre au groupe), toujours avec une hargne indéniable et un coté parfois un peu malsain, ce qui n'est pas désagréable, collant complètement à l'idée que ce fait le groupe du style. Sur cette base bien folle dans le genre, il y a aussi ces fameux éléments qui ajoutent leur grain de folie.
On est plus dans quelque chose de diffus mais qui le fait sévèrement bien néanmoins. Car parfois, on a une impression qu'un relent de death (le bon vieux death morbid) s'insinue dans l'ADN, tout cela grâce au son caractéristique du groupe, à certaines structures ou des riffs ici et là, offrant ce coté poisseux du death associé à ce cote beatdown bourrin et au chant, assez varié. Car même si les titres peuvent être concis, le groupe n'offre pas quelque chose de bâclé ou d'aléatoire. Chaque titre semble clairement pensé pour en découdre et faire un tabassage en règle. Et va te donner l'envie de lever le poing (et peut-être de l'écraser dans la gueule de quelqu'un... ça, c'est ton problème...).
Le chant est intéressant, offrant différentes facettes, donnant ainsi une variation qui densifie celui-ci. La voix est déjà assez grave à la basse et des growls parsèment les titres, accompagnés parfois de chœurs tout aussi oppressants qui ajoutent à la brutalité du groupe.
Le son est massif, avec un coté parfois plus raw mais surtout l'aspect des basses est important, ajoutant cette touche de virulence (et la basse en elle-même est bien audible, apportant de la profondeur au son, surtout lors des dissonances ou de quelques infras basses).
Même si la durée est assez courte, le doute n'est pas permis: on relance directement la lecteur de l'Ep, histoire de reprendre une bonne grosse raclée de derrière les fagots. C'est direct, efficace et intelligemment fait. C'est clairement un groupe à découvrir et à recommander aux amateurs de bagarres. Une tuerie!

© Margoth PDF

  • Facebook Social Icon
bottom of page