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Beneath my soul

Etienne Pelosoff

Autoproduction

29 juillet 2021 à 14:51:44

Dématérialisé

2021

4'21''

Une petite vidéo:

Etienne Pelosoff, déjà passé par ici, nous livre un nouveau single. Habituellement, je fais des combos singles mais là, il y a, mine de rien, de la matière. Et ce en un peu plus de 4 minutes.
Ceux qui ne connaitrait pas, on a un artiste qui mélange joyeusement black brutal et jazz (l'album chroniqué ici: https://margothpdf.wixsite.com/margothpdf/coin-des-chroniques-1/Headbang-to-jazz ), demandant soit de la curiosité, soit un peu d'ouverture d'esprit (voire les deux mais ça vaut le coup de faire l'effort) et Etienne vient de récidiver avec ce single disponible depuis le 28 juillet. Et c'est dense.
Car avec ce single, Etienne enfonce le clou, poussant les aspects du black et du jazz beaucoup plus loin, développant encore plus le concept et insistant sur l'atmosphère.

Le single s'ouvre sur une ligne de saxo qui va être un fil rouge. Puis l'aspect black brutal arrive, plus intense par le son choisi: celui-ci est plus crû sur certains aspect de la batterie, qui martèle plus et rappelle plus que jamais le black brutal lié à l'underground. C'est plus sombre et la basse n'est pas en reste, claquant bien, ultra présente (que ce soit pour le black ou le jazz) puis le jazz s'invite. Et le morceau dévoile différents aspects du jazz (allant jusqu'aux codes de l'opéra), par le biais du saxophone, des plans typiquement jazz (allant du smooth jazz à des choses plus complexes). L'ambiance film noir de l'album se développe plus dans le single, ouvrant des perspectives qui seront sûrement explorées dans le futur.
Les deux courants musicaux se recoupent plusieurs fois mais de façon insidieuse, permettant au morceau d'exposé le contraste et la complémentarité des deux genres. C'est tout à la fois en finesse mais aussi de façon frontal quand le black prend l'ascendant. On trouve ainsi des codes du black posé ssur des éléments jazz, sans que cela ne choque. Et garde une cohérence. Respect!
Le chant est très intéressant. Si celui du black est très marqué, il y a un contraste très marqué et complémentaire avec un chant jazzy qui arrive, parfois déclamé, comme une sorte de poème intimiste (et en français, renvoyant à l'ambiance jazz/film noir). Celui-ci prend sur le morceau une certaine ampleur avant la rencontre avec un chant d'opéra qui apporte une dimension plus éthérée et relâche un peu du poids de la noirceur. Et le chant permet de faire des transitions (et des variations de genre) vers les différents registres, complètement imbriqués les uns dans les autres.
Le son travaille aussi cet aspect noirceur et le contraste des genres (par la batterie ou la basse pour l'aspect black) et le jazz trouve son expansion via le saxo, les claviers, qui vont clairement visiter d'autres sphères du jazz. Le son se module aussi, dévoilant un coté brut et un coté nettement plus subtil, contraste là aussi.
Etienne explose complètement les codes, offrant une valse des genre mais gardant tout au long du morceau la ligne du saxophone, revenant en fil rouge pour finir par rejoindre ce chant d'opéra et qui clôture le morceau (et servant ainsi de lien avec le début, ouvrant une boucle temporelle), avec des moments proche de l'onirisme (juste la voix féminine qui murmure, posé avec le saxo ou juste un clavier), tempérant complètement les passages les plus furieux renfermés dans le titre. C'est extrêmement dense mais là encore, Etienne fait fort, avec un titre plus personnel et qui nous emmène dans son univers. Et ce en juste un peu plus de minute.

© Margoth PDF

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