Premier album pour ce groupe de black metal après avoir sorti « Tribunal de l’âme » et « Le désespoir du prophète » en single pour faire patienter les curieux.
Vu le cv des musiciens, ce ne sont pas des débutants. Ecr.L’inf est leur vision personnelle du black metal.
Ecr.L’inf est tiré d’une citation de Voltaire « Ecrasons l’infâme ». C’était le moment culture. Ca change du niveau de certaines stars pensant à la radio...
Pour votre culture le titre de l’album « Belluaires » fait référence aux intérimaires de spectacle à l’époque de la Rome antique : les gladiateurs qui affrontaient les animaux féroces dans les arènes ou les esclaves attachés au service des animaux du cirque, d’où le clin d’œil de la pochette avec cette vieille médaille ou pièce de monnaie.
Les textes des paroles écrits dans la langue de Molière sont franchement très bien recherchés.
Sur une trame black metal avec une approche progressive dans le jeu où la technique des musiciens est mise au service de leur univers musical.
Tu trouveras un vocaliste qui ratisse très large dans le spectre du chant clair avec beaucoup d’emphase, un chant typé hardcore, un chant torturé… Bref un chant schizophrène avec avis médical, interdiction de se soigner !!!
Le black metal / post metal joué par le groupe se veut mélodique avec une production bien calibrée pour tout entendre. Chaque morceau possède sa propre ambiance pour raconter son histoire.
Sur « La danse des cranes », tu trouveras sur la 2e partie du morceau de l’accordéon, le rendu est magnifique, le mix parfait entre Les Garçons Bouchers et du black metal.
Un temps d’adaptation est peut être nécessaire pour rentrer dans leur univers mais quand tu y es, la seule pulsion à assouvir, c’est d’écouter cet album en boucle.
Et la seule question que je le poserais : « A quand la suite ? »

Vincent