The new roses est un groupe allemand de hard rock formé en 2007 que je ne connaissais pas avant cet album. C'est à la suite d'une proposition et de l'écoute que je me suis dit 'Bon, ça à l'air sympa'. Et donc la chronique arrive, suite à écoutes en streaming (qui est le moins agréable pour moi).

10 titres forment l'album, qui, dès le début, nous place dans un hard rock classique, avec ce que ça comporte de gimmicks et autres codes. Heavy et hard rock ne sont pas des genres pour lesquels j'ai de l'affection (à l'exception de quelques groupes et une part de nostalgie). Et ici, on se retrouve avec quelque chose qui me touche, puisant en partie dans une part de nostalgie, avec quelque chose que je situe entre Aerosmith et Bon Jovi. Je n'ai plus les deux titres en tête qui m'ont accroché (qu'importe, ils sont dans l'album) et on retrouve, forcément, le même modèle de titre en titre, avec des variations bien sûr.
La base est très catchy, avec une énergie que l'on ressent et une envie de faire plaisir et de se faire plaisir. On retrouve une patte qui rappelle la grande époque du hard rock (notamment axé années 80 début 90), avec les chœurs, le sens de la mélodie et des rythmiques typiques.

C'est clairement le sens de la mélodie qui fait mouche, à travers des titres plus ou moins mid-tempo, avec peut de changement sur ce point mais un développement des mécaniques ajoutées plutôt intéressant, amenant des éléments jouant à la fois sur la nostalgie et apportant des instants plus denses, avec des techniques propres au genre, certes, mais glisser avec intelligence, pour éviter l'ennui qui aurait pu surgir au détour d'un titre.
N'étant pas un afficionados du genre, je ne trouve pas que le groupe innove vraiment mais qu'importe, le but est ailleurs. Comme je l'ai déjà dit, le groupe distille une bonne humeur communicative, offrant des titres qui offre une puissance avec plusieurs biais. On a la puissance musicale pure (dans la limite du hard rock hein, faut pas déconner non plus, c'est pas Impetigo) mais c'est associé à une charge émotionnelle intéressante car celle-ci ne joue pas que la carte de la tendresse ou d'un aspect mièvre. Le groupe la développe avec une emphase plus dynamique et puissante, lui laissant le loisir d'offrir des titres accrocheurs, déployant l'énergie et d'autres, plus intimistes, quand ce n'est pas presque une balade.

Le groupe joue aussi la carte de la durée, avec des titres à la durée standard radiophonique (amplitude de 3'25'' à 5'25''). Au-delà de cette visée radiophonique, il y a l'écueil évité de l'ennui qui pourrait s'immiscer dans des titres trop longs. Et pour cela, il s'offre des moments qui se rapprochent parfois un peu plus d'un heavy metal soft, distillant une certaine variabilité bien contenue, pour éviter de se disperser et afin de garder une cohérence nécessaire. Cet aspect est parfois plus marqué mais souvent diluer dans les titres, au refrain parfois accrocheurs, voire vicieux, car se mettant dans ta tête, entre deux replis de cerveau ('rockin in the free world', par exemple). Il y a un équilibre sur une lame de rasoir qui est bien maitrisé, en plus d'offrir des titres où une profondeur musicale peut exister.

Le chant est un chant clair, classique dans le genre mais le chanteur à un timbre de voix rauque plutôt chaleureux, où il amène une musicalité parfois surprenante, s'offrant un spectre vocal relativement large. Un chant puissant, assuré et qui apporte lui aussi son énergie. Un autre chant fait les chœurs, plutôt réussit et sur un ou deux titres, un chant féminin vient en complément, amenant une approche plus en retenue.
Le son est excellent. Classique du genre, chaque instrument s'entend, sans trop d'effort. Un soin est apporté aux détails (notamment quand il y a des vibratos et autres) et certains arrangements, ayant un rôle un peu plus dense que de servir d'ornement. Le chant est bien présent et l'ensemble m'évoque vraiment une vision des années 80 avec un son moderne assumé.

The new roses livre un album qui est plaisant, se laissant écouter simplement, avec une dynamique mêlant puissance et émotions, s'appuyant sur des mélodies qui réveille une certaine nostalgie. Un album qui me fait mentir pour le coup et ça, c'est cool!