

MARGOTH 5
PDF5
An accoustic journey
Beneath my sins
Autoproduction
18 novembre 2021 à 15:03:33
CD digipack
2021
10 titres. Durée: 44'13''
Une petite vidéo:
Beneath my sins est un groupe parisien formé en 2015, quelque part entre metal symphonique et musique folk. Une fois n'est pas coutume, il y aura deux avis qui se suivent (la raison est juste incroyable et tu le sauras en lisant la suite. Pas besoin de cliquer sur un lien de merde!).
Je vais faire simple: le metal symphonique est un genre qui, au mieux, me laisse indifférent et au pire, m'ennuie. Voilà posé le contexte vis à vis de ce style.
Donc, BMS (oui, je simplifie) appartenant en partie à ce registre, j'étais un peu à l'ennui de l'écouter. Et comme Mylène a rapidement écouter et fait sa version, je m'y suis du coup collé rapidement. Et rien de vraiment incroyable de ressenti pour moi, les éléments venant du metal symphonique ne m'enchantent pas du tout. Ce n'est pas mauvais, c'est juste que ça me glisse dessus. Et pourtant, il faut bien avouer que cet album, totalement acoustique et faisant appel à des instruments moins habituels possède un charme un peu désuet, nous emmenant un peu ailleurs, du fait de l'approche choisie par le groupe. Et cette approche tape dans un coté folk mais avec un décalage lié au folk (ce qui donne ce coté désuet inattendu mais qui fait bien le travail). Pour infos, le groupe le plus folk que j'ai écouté (et apprécie) est le groupe Twisted Mist. Et avec BMS, je découvre peut-être une autre facette, plus délicate.
Bon évidemment, on ne trouve pas de passages pieds au plancher, de breaks ou de fulgurance. Ici tout est mesuré et dans la délicatesse. Ce qui n'empêche pas des morceaux aux passages entrainants comme 'From the flames'. C'est très bien vu, amenant un peu plus pour moi qu'un groupe amenant du divertissement.
Le travail sur les instruments est foutrement bien pensé, que ce soit l'usage des instruments aussi divers qu'une basse ukulele, un melodica (tu as du en avoir qu'en tu étais gamin et tu ne le sais pas). une clarinette (et c'est moins ringard qu'avec Christian Morin) ou encore un whistle (case ce mot au scrabble et tu fais très fort!). Le groupe a pris soin de créer des ambiances et une atmosphères qui se diffusent le long des 10 titres constituant ce qui ressemble à un OMNI (objet musical non identifié) qui a néanmoins de la saveur.
Le groupe a aussi un truc pour créer cet impossible phénomène du déjà entendu. Et cela est très marqué avec 'unpredictable' qui me titille la cervelle, avec son refrain et sa ligne de chant qui rappelle un titre que je n'identifie pas. Qu'importe si c'est agaçant, le titre est vicieux pour ça mais met dans le même temps une certaine pêche. D'ailleurs l'album dégage une certaine énergie et un coté positif, sans doute lié au contexte de création pendant la crise sanitaire.
Le chant d'Emma, même si forcément marqué par le coté symphonique, ne se cantonne pas qu'à celui-ci mais va aussi effleurer d'autres approches, qui couplées à la musique, donne des teintes différentes et surtout fait qu'Emma va explorer un peu le chant. Et cela va jusqu'à avoir quelques chœurs, pouvant aller du simple support, avec des voix plus graves, évoquer des chants grégorien ou encore des chants de gorge. Intéressant comme approche, en plus d'avoir son petit effet.
Le son est du coup très bon, puisque la nécessité de rendre audible tout le coté acoustique audible s'impose. Et cela permet de profiter de chaque instrument.
Cet album devrait plaire aux amateurs de douceurs symphoniques, ouvert au folk et aux curieux. En ce qui me concerne, même si je ne suis pas un grand amateur, j'avoue que j'aurais plaisir à le réécouter de temps à autre, ayant ce charme désuet qui s'avère plaisant.
Maintenant, ce qui suit est l'avis de Mylène, en non censuré et full color (bon ça ne se verra pas...):
C'est frais, c'est délicat... ça sent bon la forêt, les elfes, les lutins enfin ça me fait penser à un bon coté féérique avec des relents celtiques.
La voix cristalline de madame Emma Elvaston me fait penser à un mix entre Anneke Van Gierbergen (ex The Gathering) et aussi Tarja Turunen (Nightwish).
Dès le début, une petite pincée tribale me dit que 'hum, tu vas aimer'. Ben oui, ça passe crème.
Ca fait penser à un conte enchanté avec des farfadets qui trainent ici et là.
Mon seul regret c'est que l'album est court pour moi! J'en aurait bien repris pour un quart d'heure tellement on se laisse emporter et bercer.
La minute info, s tout va bien en début d'année, ils seront en tournée avec Imperial Age (groupe metal sympho russe). Allez les voir les petits!
Mylène