Himura est un groupe espagnol de grind sans concession, avec un angle d’attaque engagé et chantant en espagnol, qui tranquillement, fait son bonhomme de chemin. Bon, on ne va pas faire de mystère : Himura envoie du bois (de l’olivier je crois), mais avec la terre et les roches autour. Ici point de fioriture, ça avoine sec, sans faire d’état d’âme. Le rouleau compresseur ne s’arrête qu’à la fin de l’album, qui passe très vite. Ici, point de moment de délicatesse ou d’instant calme. Non. Ici, c’est pour les durs, les amateurs de violence, de brutalité sans concession (quelque soit le sexe, pas de discrimination). Himura ne prend pas le temps de faire d’intros (à quoi ça sert ? Dites le moi!!) et fixe le compteur sur ultra rapide. Mais malgré ça, ce n’est pas si simple car Himura, mine de rien, cultive un certain coté punk dans l’attitude et offre ainsi un aspect un peu plus rugueux peut-être mais qui sied si bien au groupe. Alors oui, parfois, il y a de petits breaks, disséminés ici et là, histoire de te piéger dans un moment de relâche. Mais ne te trompe pas, car derrière ça va être bien barbare, très intense. D’ailleurs l’intensité est le mot d’ordre, avec une modulation bienvenue et parfois de courtes ambiances, dans le but de bien te maraver la gueule dans la foulée. Ici, on est pas là pour déconner. Le principal restant un passage à tabac en règle !! Le son est bien, avec un coté grumeleux qui va si bien au groupe, sans l’empêcher de mettre la basse en avant, la rendant très audible. Un album de grind qui défonce tout et que tu dois avoir.