Voici un split qui va vous ravir, tout en réveillant la flamme des splits multi-groupes qui sont bien. Et donc ici, 3 groupes ou projets (tout dépend du nombre d'individus derrière...).
Sans plus de cérémonie de thé, prenons le premier groupe, un duo, nommé GZP. Les anciens reconnaitront ce nom, déjà passé par ici (alors ou c'est le blog ou sur les chroniques du site plus anciennes...). Ce duo parisien totalement pété explose complètement Daft punk dont on se branle joyeusement, en nous offrant leur fameux goregrind oscillant entre mid-tempo bien lourd et fulgurance pire qu'une attaque de dysenterie. Le tout avec un humour à la pelle, complètement pété, qui vous foutra obligatoirement le sourire à un moment. On retrouve donc ce goregrind assez atypique qui fonctionne bien, cette fois avec des titres nettement plus courts, apportant un contraste qui va te niquer la nuque. Je retrouve aussi avec plaisir ce son si particulier et ses deux vocaux, offrant même parfois des passages héroïques! Le duo nous offre 6 titres à l'aspect bourrin où la lenteur en contraste est la clé.
Violent Encounter enchaîne avec 3 titres en ce qui concerne ce trio belge (pour faire court) avec des titres tout aussi courts et un goregrind aux vocaux retranchés dans les extrêmes, sur un rythme alternant mid-tempo et plus rapide. Le son est nettement plus cru mais loin d'être désagréable ou mauvais. Bien au contraire, ça apporte une identité au trio qui saura vous réchauffer avec leurs titres, tout aussi pétés que ceux de GZP, dont une reprise de Rompeprop. Ne cherchez pas de finesse, le but n'est pas là, bien au contraire: ça va droit dans le gras!
On finit le split avec Mucus Factory, un one man band montpelliérain (de Leo, apparaissant dans divers groupes locaux qui déboitent), Officiant dans un goregrind là aussi, celui-ci est nettement plus direct dans la face, rapide, un peu comme un parpaing en travers de la gueule, lancé par un lance-missile pour parpaing. Ca ne rigole pas ici, le gore est très marqué, avec des vocaux rappelant un lavabo engorgé se débouchant ou alors Hideous creatures ou Analkholic. Le son est très massif, ne faisant pas de pitié et offrant un véritable moment de carnage. Les titres sont nettement plus courts que les précédents, offrant un impact du coup encore plus violent entre des durées courtes et une violence accrue. Il s'offre en plus une reprise de Devourment, qui nous apporte la preuve que Leo maitrise aussi son sujet (comme les deux autres vous me direz...).
Yoann nous offre avec ce split trois facettes du goregrind, choisi avec finesse, pour un moment de relâchement complet et jouissif. Et je vous conseille de vous pencher un peu sur ces 3 groupes/projets qui valent le détour!