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2016 Loud Rage Music

CD 19 titres

Durée : 32’41’’

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Haaaaa, la Roumanie, ses châteaux, ses vampires, les Carpates, Negura Bunget et… ce groupe.

Blutrina est formé en 2012, en Roumanie, dans la ville de Timisoara, à l’ouest du pays.

Dès le début de lecture de l’album, on le sent bien : ça va être complètement pété, totalement arraché du bulbe et assumé. Imaginez un groupe roumain qui serait dans un état d’esprit voisin du groupe Ultra Vomit mais plus borné sur les Looney Tunes, les dessins animés plus adultes (Family Guys, South Park), 2 unlimited, des groupes proches de la gabber, du death bourrin et du grind ravageur… et qui mélange le tout.

C’est complètement pété du bulbe et ça dégage du coup un humour omniprésent, au milieu d’un grind death qui racle large mais toujours dans une folie complète. D’entrée de jeu, le groupe nous balance un ‘fucking shit’ complètement secoué, se branlant complètement des codes usuels.

Ca va dans tous les sens mais paradoxalement, c’est super bien foutu car tout est cohérent et les transitions sont naturelles. Alors passer d’un Looney Tunes à un truc sous acide puis d’enchaîner sur Mission Impossible avec un break death pour finir en brutal death, dans un même titre de moins de 2 minutes, pour beaucoup, ce sera une expérience à vivre.

La folie est omniprésente, c’est totalement barge mais c’est très typé grind dans l’esprit et surtout, bordel, ça le fait foutrement bien. Les gars ne sont pas des novices et savent clairement ce qu’ils font, envoyant clairement du lourd. Ils maîtrisent clairement leur sujet (et leur univers bien personnel…) au travers d’une vision artistique où des neurones se sont suicidés en masse.

L’humour est omniprésent, des titres (‘Roadrunner Roadkill’, ‘Chaotic mastutbation’, ‘l.o.o.l.’...) à la photo dans l’encart, en passant par l’illustration de la cover. Mais le groupe, dans sa déconnade et sa folie, son approche totalement ravagée n’en reste pas moins très sérieux dans l’exécution des titres.

Le groupe aime aussi nous ouvrir des fenêtres sur d’autres styles, comme, par exemple, la dance, avec une reprise toute personnelle de ‘No limit’ de 2 Unlimited, qui devient ‘No more shitting’ et un morceau d’anthologie.

Et c’est aussi un point fort du groupe : jouer avec les références, metal et autres, sans se prendre la tête mais sérieusement, pour offrir de bout en bout une cohérence dans leur folie.

Je ne peux pas faire l’impasse sur les vocaux qui sont faits par les 5 gars du groupes, offrant une variété de voix renvoyant à Looney Tunes en tête, et qui là aussi, nous enfonce dans leur douce folie de types totalement pétés du bulbe.

Le son est excellent, apportant encore plus de sérieux à cette folie.

Un groupe à découvrir, ne serait ce que pour s’aérer la tête !

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