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2019 Music-Records

CD digipack

10 titres

Durée 53’22’’

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Alors, on va commencer par présenter le groupe. Ce sont 4 gars de Lille qui se sont dit en 2016 ‘tiens si on formait un groupe ?’ . Ce qui fut fait. Et donc voici le premier album du groupe, au doux nom de ‘Poison stuff’. Jusque là, ça va, c’est normal, cohérent. Mais après, je ne garanti plus la cohérence ou la normalité de la chronique.

Les lillois, en toute logique, nous joue une musique bien locale, transpirant le gras et le bon. Mais pas du local de Lille ou sa région. Non. Point de ça. Il faut loucher/lorgner (rayez la mention inutile) quelque part vers le Texas et la Louisiane, le groupe nous offrant du heavy southern rock, style sur lequel je suis très limité et peut avancer un seul nom (peut-être 2 de plus si je me pose, regarde sans la voir la vue à la fenêtre et réfléchit 15 ans… ce qui ne m’empêche pas d’apprécier quand j’en entend (voyage gratuit)). Et donc, un mystère du choix de la musique face à la région d’origine… Sûrement un amour du genre et d’un mode de vie dans un coin plus chaud. Qu’importe, le plus important étant la musique.

Dès le début, le groupe nous offre un billet d’avion, directement vers le Texas ou la Louisiane, option campagne profonde. Car la musique nous y plonge de suite, avec la chaleur du climat qui transparaît dans leur musique, une bonne rasade d’alcool de contrebande avec. Le groupe nous emmène donc dans une sorte de voyage pépère, auprès d’une bourgade où les limites des familles sont floues (plus une famille au sens large que le concept de consanguinité qui peut exister dans des œuvres cinématographiques…) mais l’accueil mettant tout de suite dans le bain que ça va être un bon moment.

Certaines influences du groupe sont assez évidentes : ZZ top, AC/DC, facile je dois le dire. Les autres, j’en ai pas la moindre idée. Est-ce gênant ? Ben… ben non, on s’en branle car ce que les 4 gaillards propose est attractif et nous emmène vraiment avec eux à travers leur musique sur un road trip pas vraiment rapide, la chaleur et la sueur rendant le voyage dépaysant (il y aurait un légende d’enceintes qui suaient lorsque la musique du groupe passait…). Le groupe maîtrise complètement ce qu’il propose, dominant sûrement les codes mais en les mettant aux formes de maintenant, avec aussi de leur tripes dans la musique.

Poison stuff est donc un poison qui, insidieusement, s’insinue dans ton esprit pour mieux… ben pas pour t’empoisonner mais plutôt pour t’aérer la tête. Le groupe offre des titres très variés, alternant des tempos qui font taper du pied ou d’autres plus légers. L’essence du rock’n’roll coule dans la rondelle mais avec la chaleur et le whisky non référencé. Les ambiances que crée le groupe nous permettent de nous transporter et de nous donner l’impression d’y être (dès que j’ai du bourbon, hop, un verre et le disque. Sûr que ça le fera).

Alors oui, il y a beaucoup de subtiles éléments qui nous rappelle que le voyage est dans le sud d’états du sud des États-Unis, que ce soit dans des sonorités, des bruits nous y plongeant directement, effleurant parfois un aspect où la consanguinité évoquée plus haut n’est peut être pas loin au milieu des gens qui pourraient être autour de nous ou plus simplement par les riffs ou la structure des morceaux.

Il y a un coté chaleureux indéniable, ce coté qui fait que tu es bien content d’être là, que malgré de possibles imprévus ben on s’en fout. Putain, ça va être juste bien. La torpeur qui peut se dégager des titres y est sûrement pour quelque chose, avec un coté gras, généreux lui aussi bien présent. Le chant y participe fortement, la voix de Emeric apportant, avec son coté un peu cassé/éraillé, une bonne dose de chaleur humaine avec un aspect apaisant qui transpire parfois, lors de titres ou de passages plus mélancoliques mais à la texane, faut pas déconner.

Ceux qui recherchent une certaine violence n’en trouveront pas, c’est normal (ou alors dans la torture des doigts…) car le groupe privilégie clairement la recherche, la chaleur et une certaine sérénité qui se dégage de ce qu’il propose, permettant de nous poser avec eux dans le voyage proposé sur l’album. Ici on est vraiment dans quelque chose d’accrocheur, qui personnellement m’éloigne du lieu où je suis à l’écoute. Mais cela n’empêche pas le groupe de proposer sans prévenir quelques passages qui sont de purs moments de bravoures, offrant une cavalcade inattendue soudainement, tout en restant dans la logique et la cohérence du style que les 4 musiciens vénèrent.

Black River Sons nous livre un album fait pour te changer les idées et t’emmener dans la chaleur texane / louisianaise tout en t’offrant le luxe de rester où tu es. C’est simple et efficace ! Mais ça fonctionne complètement ! Option utile : une bière bien fraîche ou un whisky/bourbon.

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