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2019 Beyond the Void

dématérialisé 6 titres

Durée : 20’22’’

Beyond The Void - Ex Nihilo Nihil.tiff

Beyond the void (ne pas confondre avec Beyond the void, groupe allemand ayant splitté en 2012) est un groupe strasbourgeois formé en 2018 par des gars qui ont de la bouteille et qui aime quand ça poutre grand-mère. Et pour poutrer, c’est du lourd (genre du bon gros chêne). Bon j’arrête mes métaphores ébénistes maintenant.

Après une intro tout en finesse dégageant un coté anxiogène, le premier titre déboule. Et d’entrée de jeu, ça fait mal : le groupe nous balance un gros death à voix d’ogre (car oui, Sébastien à une voix d’ogre, de celles chargés de glaire et des restes des ennemis ). Et on comprend de suite que le groupe n’est pas là pour une visite guidée (quoi qu’avec cette voix, ce serait assez fendart…).

On est dans un death à la fois oppressant, lourd et en même temps, violent. Le groupe travaille à fond sur les rythmiques et les atmosphères qui se dévoilent à nos chastes (ou pas) oreilles.

C’est loin de faire dans la gaieté (bien que dans le genre, c’est assez festif), un coté sombre dominant dans les entrailles de la bête, nous renvoyant quelque part vers Suffocation mais avec sa part de personnalité.

Les titres s’avèrent foutrement alambiqués, bien tortueux, collant à l’ambiance générale que dégage leur death pour le moins efficace. Car le groupe aménage des plages différentes, amenant parfois un coté très lourd, poisseux mais toujours dans un contexte de brutalité, offrant ainsi un contraste foutrement efficace et visant toujours un coté direct dans la face, même dans des passages où le rythme est si saccadé que c’est un coup à se détacher la tête du tronc.

Avec tout ça, le groupe prend quand même le temps de trouver des petites trouvailles techniques ici et là, qui font mouches à l’oreille (ça peut paraître anecdotique mais il est certain que sans, ce serait différent), apportant en finesse une plus grande profondeur (surtout dans le rangement de la poutre du début de la chronique), avec le toucher d’un gang de bûcherons sous acides.

La voix est vraiment marquante, ayant un coté très profond, comme je l’ai dit, chargé de glaires et tout ça, apportant elle aussi sa touche personnelle dans la brutalité du groupe. Le chant est quelque part entre l’éructation et le growl, avec une légère variation. Une autre voix n’aurait pas donner le même impact, c’est certain !

Le son aussi est intéressant. Alors oui, on entend TOUS les instruments (oui, même la basse, c’est très appréciable) mais c’est surtout que le groupe joue brut, sans trop de fanfreluches audio, offrant un son assez cru mais qui colle vraiment à ce qu’il propose en terme de death, permettant sûrement aux musiciens de se faire plaisir sans se prendre la tête ou de faire de compromis.

Je ne peux que vous enjoindre à découvrir ce groupe qui, c’est garanti, envoie du bois (et promis, j’arrête ma publicité dissimulée pour l’industrie du bois).

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