Aaaaaaaah, Atrystos!!! Ces joyeux picards complètement pétés du bulbe avec de l'humour! Alors les revoici avec cet Ep au titre qui gagne allègrement le prix du titre le plus long qu'il m'ai été donné de taper et que je ne retaperais pas une seconde fois! Et qui est la seconde offrande du groupe.

Alors ceux qui ne connaîtraient pas ce groupe ratent vraiment quelque chose. Parce que l'on est exactement dans un concept de thrash death avec cosplay, à l'humour bien présent (bordel, regardez le titre), avec un concept original mais qui n'empêche pas non plus de faire passer un message en seconde lecture plus sérieux, aux divers titres offerts (et qui renvoient globalement via des facettes au concept de base).

L'Ep s'ouvre sur 'Atrystocalypse' une intro qui sert de mise en bouche et qui met l'ambiance de l'œuvre en place assez rapidement avec une transition à la hache qui part sur un titre assez énergique, dévoilant des textes en français mais offrant un titre concis qui prépare au reste.

Le second titre est plus rapide et cultive (comme tous les titres) un coté martial (que ce soit via le chant, la rythmique ou même l'essence du titre) apportant une véritable cohérence à leur concept.

Le groupe offre des passages vraiment rapides et assez brutaux mais en jouant avec un sens de la mélodie bienvenu, permettant de moduler les titres qui offrent une sacrée variété d'ambiances (même si ça reste la guerre quand même, faut pas déconner non plus!).

Certains titres offrent vraiment des passages pieds au plancher, auquel le chant de Falcon s'adapte, allant jusqu'à un chant très agressif, collant au titre (et au concept).

L'humour est présent dans leur musique. Ne serait-ce que par les titres ou les paroles mais aussi par des gimmicks plus subtils via des chœurs ou de samples. Oui, le groupe est pété du bulbe, je le redit mais putain, c'est du bon pétage de bulbe, bien fun! Un exemple: 'Charles Ingalls forever' qui ressemble foutrement à un hymne, qui doit le faire en concert! Et qui est l'exemple de l'humour et surtout du respect du concept du groupe via une ellipse improbable qui se recoupe avec leurs idées.

Le groupe nous offre aussi des titres qui sont certes catchy (hahahahahaha... hum, désolé) mais aussi vicieux car ils s'incrustent parfois dans ton cerveau via un refrain ou un élément musical (ou alors je suis l'un des rares a avoir la chance d'avoir un jukebox dans la tête dès que je pense à un groupe et m'offre ensuite une playlist mentale diversifiée...?).

La musique oscille vraiment entre un thrash très accrocheur, parfois assez heavy jusqu'à des passages fleurant le death, ajoutant une dose de violence ou des parties faites pour défourailler (sur disque ou en live) et te faire une rééducation de tes cervicales. Un titre qui correspond vraiment à cette oscillation est 'brutal love' qui s'avère très proche du death dans l'esprit mais toujours avec cette petite note d'humour qui permet de pondérer la violence tout en laissant la place à ce fameux message sous-jacent.

Le groupe chante aussi bien en français qu'en anglais, sans se prendre la tête pour savoir si c'est mieux dans une langue ou l'autre, tant que ça fonctionne et que ça fait mouche. Néanmoins, même si le groupe semble s'en foutre un poil, il n'en est rien, leur choix étant en fait assez percutant et logique, permettant d'ouvrir des perspectives futures qui serviront clairement à leur domaine.

Avec cet Ep, Atrystos enfonce le clou de ce qu'il proposait déjà sur leur premier méfait 'The fucking war' renforçant à la fois le concept mais aussi ce qui est l'essence du groupe, en apportant aussi quelque chose de plus mûri tout en conservant ce grain de folie qui, sans lui, ne serait plus ce qu'est Atrystos.

Honnêtement, c'est un groupe qui vaut le détour, de par son concept (allez vous leur vidéos sur Youtube...) et sa musique, à la fois percutante, efficace et avec un coté, paradoxalement, léger.