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Another Age ‘The crossing’ 2018 Another Age

10 titres

Durée : 52’19’’

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Another Age est un groupe nîmois fondé en 2013, évoluant dans le registre du metal progressif dont voici le premier album. Bon, je le répète, le metal progressif n’est pas vraiment mon style de prédilection mais des groupes me font mentir parfois (Inepsys, The vostok). Ce groupe ne me fait malheureusement pas mentir mais …

 

Première chose qui saute aux oreilles, c’est la présence marqué d’un clavier, qui a clairement son rôle dans les structures et la fabrication des atmosphères et des nappes que tisse le groupe. Le second élément qui accroche pas mal est le chant. Pas dans sa technique (d’abord parce que Thomas chante bien et maîtrise son domaine et ensuite, c’est que je ne sais pas chanter) mais dans la tessiture et la tonalité de la voix. Elle dégage quelque chose d’attachant et de chaleureux et s’avère assez captivante.

Maintenant, je vais être plus abstrait dans la chronique car l’album dégage quelque chose d’indéfinissable, celui-ci naviguant plus dans le ressenti, les émotions et les atmosphères. Ici, point de rythmes pied au plancher. Les tempos sont très posés, calmes (parfois un peu plus soutenu brièvement) mais toujours mesurés, dans une optique de se contenir dans l’univers qu’ils nous génèrent.

On est sur une lame de rasoir, entre réalité diffuse et onirisme, dépeignant une vision assez sombre de cet univers. Mais il y a un élément qui rentre en ligne de compte à ne pas oublier. Le groupe livre des titres, certes progressifs, mais avec un coté épique indéniable, qui participe clairement à créer ces atmosphères vraiment travaillés, n’hésitant pas parfois à remonter dans le temps et nous offrir via le clavier une ambiance typée années 70 que n’aurait pas renier Deep Purple, tout en gardant son identité et ne pas versé dans un hommage quelconque. On est plus dans de la subtilité et un travail sérieux.

L’album entretient de bout en bout de la cohérence, ne reniant jamais sa nature, tout en proposant de multiples facettes nécessitant de nombreuses écoutes. La densité n’est pourtant pas vraiment dans la forme, mais plus dans le fond, tout en gardant toujours cette justesse de toucher à l’émotionnel.

Et l’entièreté de l’album repose, en partie, sur cet aspect, clairement bien maîtrisé, en plus de cette cohérence à rester dans des rythmes eux aussi maîtrisés, à garder la mesure de ce que le groupe veut offrir et où il veut nous emmener. Les relents power qui y sont distillés y participent aussi clairement mais le éléments maîtres sont clairement les atmosphères et cette voix qui ne nous lâche pas, nous emmenant avec elle.

J’en reviens ainsi au début de ma chronique. Ce groupe ne me fait malheureusement pas mentir mais j’aurais plaisir à sortir cet album pour l’écouter à loisir, celui-ci me captant et m’emmenant avec lui. Ne serait-ce que que pour la voix et les atmosphères de celui-ci.

Amateurs de progressif, il est certain que vous devriez vous pencher sur ce groupe.

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