MARGOTH 5
PDF5
2018 Bizarre Leprous Production - CD
12 titres
durée: 21'55''
Voici un split qui nous présente 3 groupes, dont un m'est familier, un split plein de subtilités et de poésie, au son très bien pour le registre proposé.
ANALKHOLIC ouvre les hostilités et c'est ma découverte via la rencontre avec le bassiste Beer Belly (et il y a d'autres chros qui vont suivre dans les jours qui viennent). Le groupe, qui est un duo (donc, ils sont deux, si certains ne suivent pas) venant de Nouvelle Calédonie et jouant un goregrind avec BAR vachement bien programmée il faut le dire. Les titres flirtent quand même avec les deux minutes (voire un peu plus), donnant des titres certes axés goregrind mais avec de subtiles variations entre eux (et je ne parle pas des intros qui sont différentes et hautement culturelles).
Alternant tempo pied à travers le plancher et d'autres plus lourds, le duo y ajoute aussi beaucoup de variations (courts break, transitions...) bienvenues qui nous donne cette fameuse variété. Le chant est lui aussi très sympa, quelque part entre le goret bien gras et un chant ultra guttural, penchant plus vers l'animal sus-mentionné quand même, faut pas déconner. Certains titres développent presque un coté groovy d'ailleurs, ce qui peut être très sympa si on t'invite à un baptême ou un anniversaire et que l'on te demande de ramener de la musique.
S.M.E.S. prend la suite, directement, comme ça, sans prévenir. Formé en 1999 aux Pays-Bas (puis en 2008, zou au Canada), c'est l'occasion de remettre des oreilles sur ce one man band pété du casque, offrant quelque chose entre la techno gore et l'électro grind. Juste 3 titres, aux tempos assez posés (nettement plus que le duo précédent) et n'ayant pas vraiment de choses à prouver depuis le temps que ce projet existe. Des boucles se présentent parfois, rendant entêtant la chose, offrant une forme de barbarisme technoïde. Le chant est ultra gore, comme un évier qui s'écoule foutrement mal mais en moins mélodique. Le gars reste dans son univers atypique, avec un coté limite dansant mais sans renier le gros dégueulasse.
DRENCHED boucle ce split avec les 3 derniers titres. Formé semble-t-il en 2018, homonyme d'un autre Drenched jouant du doom death, je ne sais point d'où vient ce duo qui nous balance un goregrind vraiment gore, là aussi avec une BAR qui rappelle beaucoup une vraie batterie. Les titres dégagent vraiment un coté gore, avec un aspect assez entraînant même si le duo ne va pas forcément joué à fond mais plus distillé un gore avec des passages bien lourds, poisseux. Il y plane aussi un aspect rock'n'roll très étonnant mais qui fait mouche et se révélant très efficace. Le chant est forcément gore, évoquant un peu celui de LDOH, avec un growl intéressant, le tout sans prétention.
Un split pour les aficionados du genre qui fait vraiment le taf!