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2019 Altesia

dématérialisé 6 titres

Durée : 56’54’’

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Altesia est un projet solo fondé en 2017, à Bordeaux, par Clément Darrieu qui en deux ans à écrit cet album, s’est entouré de musiciens venant de la sphère rock/ metal progressif et nous offre ainsi un groupe qui propose ce ‘Paragon circus’. Et là, j’ai terminé l’aspect facile le clavier dans le nez de cette chronique.

Pourquoi ? Ha, est-ce que je te demande pourquoi tu respires moi ? Hein ? Bon, je vais aller à l’essentiel dans ma réponse : il s’agit de metal progressif. Et là, on a affaire à quelque chose de très vaste dans les influences, les structures et autres circonvolutions que le style peut engendrer. Et cet album est vraiment très très très² dense. Je n’ai pas pu y aller en une seule écoute, s’éloignant vraiment de ma zone de confort et qu’en finalité, c’est un album qui s’écoute posé, nous emmenant dans moult sphères musicales (et qui parfois m’ont perdu en cours de route).

Alors non, ce n’est pas mauvais, bien au contraire. C’est foutrement excellent mais pour moi, c’est vraiment un truc alambiqué qu’à écrit Clément, et d’office, cet album est clairement pour les amateurs éclairés du style et de ceux qui apprécient quand un album peut aller dans tous les sens (jazz, funk,…).

Les titres peuvent être longs, permettant au groupe d’explorer leur univers (exemple : ‘Cassandra prophecy’s’ est ses 17’46’’. Bim!), mais attention, je parle bien de titres longs en durée mais où l’ennui n’est pas vraiment une option. On est vraiment dans quelque chose de très complexe, peut être un peu difficile d’accès pour les gens peu habitués aux groupes du styles les plus volubiles, dont je fais parti (exceptions faites de quelques groupes, comme The Vostok ou Inepsys).

L’album renferme un concept traitant de la destruction de l’homme par l’homme, par le biais de l’histoire d’un personnage qui va vivre différents événements qui déboucheront sur son auto-destruction. Bon, c’est encore plus complexe et justement, chaque titre aborde des aspects spécifiques. Sans compter la dimension philosophique que renferme le titre de l’album, creusant encore plus la question (ou le concept).

Et du coup, dans la musique, cela se traduit par des atmosphères pouvant être très aériennes, s’éloignant du metal et allant vers le rock ou même jazz, des aspects étant soulignés par des instruments spécifiques, comme du saxophone par exemple. Ces divagations permettent de peindre des ambiances très variées, amenant l’auditeur dans des paysages musicaux très dépaysant mais qui s’avère cohérent (même si parfois on se demande où va le groupe, cela se comprend par la suite) et même de nous faire faire une sorte de voyage temporel, nous renvoyant dans les années 70 via un clavier ou une structure que Pink floyd ou Deep purple n’auraient pas renié.

Mais pour les amateurs de titres plus bruts, rassurez-vous : il y a des passages plus denses, plus virulents, le Altesia incorporant des éléments qui ne sont pas sans évoqués le death, dans la partie musicale.

C’est clairement ambitieux, l’ensemble essayant de garder une certaine cohérence sur l’ensemble mais malgré la musique, il n’y a rien de gai dans celle-ci, au niveau des thématiques, que le groupe peut souligner via un violon (‘The prison child’), ajoutant par couches des subtilités et de la sensibilité apportant une touche de diversification (oui, ce mot claque). C’est clairement réfléchi. Les titres ont été mûris deux ans durant et cela se ressent, le groupe nous emmenant au final plus vers un voyage sombre de près d’une heure, où la subtilité se dispute avec un coté émotionnel indéniable, même si une mélancolie peut suinté (via la musique ou par le chant).

Le chant, d’ailleurs, il faut en parler. Même si c’est un peu complexe musicalement, la voix me transporte, c’est un fait. Clément a un timbre qui colle parfaitement au registre et qui permet de faire le lien avec la musique et l’univers du groupe. Et c’est l’un des points forts pour moi, concernant Altesia. En effet, Clément peut aussi bien asseoir un chant posé que partir sur un chant plus puissant mais sans jamais partir en couille n’importe comment.

Alors, les amateurs du style et les curieux, penchez vous sur Altesia. Il y a tellement de facettes à explorer dans leur musique qu’elle pourrait ouvrir d’autres horizons aux curieux.

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