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ALTESIA

 

Altesia est un groupe bordelais de metal progressif incorporant largement des éléments d'autres styles et qui a livré un album nommé 'Paragon Circus'

qui m'a bien accroché, alors que ce n'est pas un registre qui me botte beaucoup (et donc me fait mentir!). Il me semblait intéressant de creuser un peu cet album, renfermant moult mystères. C'est Clément (fondateur, chant, guitare rythmique) qui a répondu à mes questions, révélant des mystères insoupçonnés et livrant des éléments complémentaires bienvenus.

Les photos proviennet du facebook du groupe et portent inscrites le nom du photographe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1- Salutation à vous ! Comment allez-vous en cette belle matinée (du moins ici) ? On va commencer à la cool, en nous contant l’histoire d’Altesia. Et pourquoi ce nom, Altesia ?

 

Clément : Et salutations à toi !  Ecoute, ça va, mis à part que le contexte actuel est un peu morose ! Avec le coronavirus, on vient d'apprendre que nos prochaines dates ont été annulées. En tant que petit groupe local cependant, nous ne sommes que minoritairement impactés, et nous pensons avant tout à tous les bars, les salles de spectacles et les groupes qui sont les premiers concernés par la situation et qui ont vraiment besoin des concerts pour (sur)vivre.

 

Généralement, je dis qu'Altesia a été créé en 2017. J'ai toujours écrit de la musique, mais cette année-là, j'ai pris la décision de me lancer dans cet univers-là à 100%, d'écrire un album, de monter un groupe pour enregistrer ce disque, de jouer des concerts etc. A cette époque, j'ai eu plusieurs idées de noms de groupes en tête, mais tous étaient déjà pris. J'ai donc cherché à créer un mot de toute pièce, et là, le mot "Altesia" s'est affiché dans mon esprit en lettres d'or. Sans savoir pourquoi, c'était ce nom qui m'était venu et je l'ai gardé. Cela m'a fait penser à un nom d'arbre. Je me suis donc dit qu'il s'agissait d'un arbre imaginaire dont la croissance était sans limite. Les textes de nos morceaux sont une réflexion philosophique sur l'homme, qui nous sommes en tant qu'humains, quels sont nos buts, comment nous améliorer pour tendre vers la sagesse. A l'instar d'un altesia donc, l'homme est en quelque sorte un être dont le but est de grandir, de s'enrichir mentalement, pour devenir sage. J'ai trouvé ce parallèle intéressant, et cela m'a conforté dans le fait de garder le nom Altesia.

 

2- Pouvez-vous nous éclairer sur ce que renferme exactement ‘Paragon circus’ ? Quels concepts renferme-t-il ?

 

Clément : "Paragon Circus" est un terme qui désigne le monde actuel dans lequel nous vivons. Un monde régi par l'argent, le pouvoir, la domination de l'homme sur l'homme. C'est une course effrénée vers un monde qui a atteint ses limites (le coronavirus aujourd'hui nous montre d'ailleurs à quel point ce système est fragile et bancal). Chacun des morceaux met en lumière différents aspects de ce monde-là.

 

3- Vous évoluez dans le metal progressif. Moult interrogations pullulent dans ma tête et du coup, je vais me calmer et en poser que certaines et essayer d’être plus ou moins cohérents (sinon, cela risque d’être long et un poil n’importe quoi mais ça risque d’être moins que plus.) et structuré quand même. Donc questions tiroirs...

     a) Vous allez très largement dans le mélange de styles, passant d’un coté plus rugueux à un jazz ou un funk décomplexé (par exemple). Était ce prévu de base ou cela s’est-il fait lors du processus de composition ?

 

Clément : La musique progressive, par essence, est sans limite. J'avais donc envie d'écrire une musique fondamentalement rock/métal qui puisse aller piocher tour à tour dans plusieurs styles. Les artistes que je préfère sont ceux qui utilisent cette méthode. Cela rend l'écoute très dynamique, jamais lassante, et cela suscite grandement l'intérêt, car cela donne envie à l'auditeur de multiplier les écoutes pour relier les chaînons manquants entre les styles et y trouver une cohérence. Cela peut être déboussolant de prime abord, notamment pour les personnes qui ne sont pas coutumiers de cette musique, mais moi j'adore ça ! J'aime aussi créer la surprise. Quand tu écoutes une musique et que tu ne sais pas ce qui va se passer dans 30 secondes, je trouve que c'est très excitant. Après, il s'agit tout de même de rester cohérent un minimum à l'échelle d'un titre, et pas de mélanger les genres juste pour le fun sans que cela n'ait d'intérêt !

 

     b) Ce spectre large, en plus de pouvoir peindre divers sentiments et ambiances, n’aurait-il pas but d’être un moyen d’appuyer certains éléments spécifiques ?

 

Clément : Je ne suis pas tout à fait sûr de bien comprendre ta question. Disons que ce mélange des genres sert avant tout à susciter l'intérêt de l'auditeur et faire en sorte qu'il soit toujours intrigué et pousser à poursuivre son écoute. Après effectivement, par moment, les changements d'ambiances permettent de mettre en avant des changements narratifs. C'est le cas sur le titre 'Hex reverse' qui raconte l'histoire d'un personnage à qui l'on a menti toute sa vie et qui se réveille un jour en réalisant qu'il ne sait plus ce qui est bon et ce qui est mauvais. Son système de repère est complètement détruit. A la fin du morceau, il perd la raison face à cette situation et va même jusqu'à regretter son innocence d'antan où il était heureux car il ne savait pas ce dont il est conscient aujourd'hui. La fin du morceau est l'un des passages les plus métal du disque, ce qui contrebalance avec le reste du titre qui est très posé, et cela donne de la force aux paroles.

 

      c) Vous passez aussi de quelque chose de très typé années 70 (Pink floyd, Deep purple), de par les structures ou l’utilisation d’un clavier (judicieusement placé il est vrai) à des aspects modernes. Là aussi, cela permet de jouer sur l’aspect ressenti et émotionnel mais n’y aurait-il pas aussi un but plus subtil, qui serait dans une plus grande globalité ?

 

Clément : Bien que mon influence soit plutôt moderne, j'ai quand même un héritage des années 70 de par les groupes que j'ai écoutés dans mon adolescence. Pink Floyd et Deep Purple sont effectivement des groupes que j'ai beaucoup écoutés, et cette influence se fait ressentir davantage sur le morceau 'Amidst the smoke', plus vintage que les autres morceaux. Mais pour répondre à ta question, je ne crois pas qu'il y ait de but d'une manière générale à aller taper dans ce registre-là. J'avais envie d'écrire une sorte de ballade rock 70's assez percutante, et cela a pris cette tournure naturellement sans que rien ne soit vraiment prémédité.

 

4- Un autre aspect qui me semble important est de pouvoir faire un parallèle avec votre façon de composer et un script.

     a) Est-ce que le concept lui-même est l’origine de cette impression ou au contraire, cela est volontaire, du fait du coté ambitieux et complexe, aussi bien lié au style dans lequel vous évoluez que de la nécessité d’un besoin de cohérence ?

 

Clément : C'est un peu un mélange des deux ! Qui dit rock ou métal progressif dit concept album. Bien sûr, ce n'est pas automatique, mais j'avais très envie de me prêter à l'exercice. Au-delà de l'aspect conceptuel qui me plaît beaucoup, j'ai souvent du mal à trouver des idées de sujets à traiter dans mes paroles. Le fait d'avoir un concept avec une histoire qui évolue d'un titre à l'autre offre des clés et permet de partir avec une base au moment de se lancer dans l'écriture des paroles.

 

      b) ne pourrait-on pas y voir une ressemblance avec le déroulement d’un film mais qui serait mis en musique, remplaçant les images par ce que j’évoquais via les ambiances, l’émotionnel et le ressenti ?

 

Clément : Totalement ! "Paragon Circus", c'est une histoire avec un début et une fin, même un flashback dans 'Reminiscence', donc cela a tout d'un film. Et on va même plus loin que ça puisque le deuxième album sera la suite du concept du premier ! (Rires). Ou plutôt, il établira un parallèle avec le concept de "Paragon Circus" puisqu'il mettra en lumière le côté bon et créateur de l'homme. Dans le métal, c'est souvent assez cliché de parler de mort, de choses négatives, d'isolation, de dépression, etc. Le deuxième album aura justement pour but de prendre le contre-pied de cette tendance en se focalisant sur des aspects positifs. Mais rassure-toi, on ne fera pas du happy metal pour autant ! (Rires). Au contraire, le second s'annonce plus métal que le premier, paradoxalement.

 

 

5- Vous alternez ponctuellement avec des passages plus soutenus, sur une base relativement posée et variée. Est-ce une volonté de rendre la musique plus dense et accrocheuse (pour éviter un ennui quelconque) ou est-ce juste venu naturellement, cela venant de vos tripes ?

 

Clément : Oui, comme je te le disais tout à l'heure, je pense que c'est important de diversifier les approches, d'aller taper dans du très bourrin, du funk, du jazzy, de la pop, du rock, des moments atmosphériques, du chant posé, du chant plus puissant, etc. C'est la musique que j'aime donc c'est celle que j'écris automatiquement et inconsciemment. Après j'essaye effectivement d'écrire des refrains assez accrocheurs et mémorables car c'est ce qui donne aussi aux gens de poursuivre l'écoute, et notamment aux personnes peu habituées à ce style.

 

6- Vous offrez des morceaux très longs (mais point ennuyeux), qui renferment, forcément, de nombreuses facettes (et qui peuvent dans un premier temps déstabiliser l’auditeur). Mais finalement, la longueur de ces titres en fait leur force. Vous avez une explication à cette sorcellerie ?

 

Clément : Eh bien je te remercie car c'est exactement l'effet escompté. Je lisais une fois une interview de Mikael Akerfeldt d'Opeth qui est un compositeur que j'admire et qui disait : "je ne m'arrête d'écrire un morceau que lorsque je me sens apaisé". Avant de me lancer dans l'écriture d'un morceau, je sais déjà plus ou moins si je veux en faire un morceau court, long, voire très long. Quelquefois je peux avoir des surprises, comme 'Amidst the smoke' qui était censé à la base être un single digne de ce nom affichant 4 ou 5 minutes maximum au compteur, et qui s'est retrouvé à durer presque 8 minutes. J'ai un problème : je ne sais pas écrire de chansons courtes ! (Rires). Si je compose un titre de 3 ou 4 minutes, je trouve qu'il lui manque de la saveur et je le trouve immanquablement moins intéressant qu'un autre qui durera deux ou trois fois plus longtemps. J'écris toujours à peu près de la même manière : une fois que j'ai écrit mes deux couplets et mes deux refrains, je me dis toujours dans ma tête : "les choses sérieuses peuvent commencer !". Les morceaux d'Altesia sont souvent écrits comme ça, avec une base assez traditionnelle en première partie de titre avant de sortir des sentiers battus et d'expérimenter un peu plus.

 

7- Paragon Circus est donc un concept. Entre ‘Pandora’ et ‘Cassandra’s prophecy’, il semble y avoir une évolution vers quelque chose de plus positif (alors que la globalité est assez sombre).

      a) Il y a clairement un parallèle avec notre époque mais n’y aurait-il pas quelque chose aussi de plus profond, plus proche de la philosophie qui se cache dans les détails ?

 

Clément : Alors non, l'évolution n'est pas positive en termes de concept au fur et à mesure de l'album, bien au contraire ! (Rires). 'Cassandra's prophecy' met en lumière les paroles d'un sage qui prévient le peuple que l'on court à notre perte et qu'un destin funeste nous attend, car lui-même a des flashs et voit l'avenir. Mais les autres le rejettent et le prennent pour un fou dangereux. Pourtant, à la fin de l'histoire, une forme d'apocalypse se présente et les gens affolés semblent pris au piège du monde qu'ils ont érigé en exemple, ils sont pris au piège de ce modèle qu'ils ont construit et qui s'est retourné contre eux. La fin de l'histoire ne dit pas précisément ce qu'il se passe pour que chacun puisse interpréter le texte à sa façon. Après effectivement, les paroles de l'album sont très métaphoriques et plutôt philosophiques, dans le sens où elles posent des questions sur le rôle que nous jouons sur cette planète, sans forcément apporter de réponse. Elles sont une invitation à se questionner sur qui nous sommes et ce pour quoi nous sommes faits.

 

       b) Peut-on y voir un message que rien n’est vraiment perdu, si on apprend à appréhender les choses et les assimiler pour les rendre plus positives ? N’y aurait-il pas là aussi un aspect de vie philosophique ?

 

Clément : Tout à fait, je suis d'accord avec cette idée. Le recul sur les évènements au fil du temps nous a montré que l'histoire était cyclique, avec des alternances d'époques prospères et d'autres plus moroses. Aujourd'hui, nous sombrons petit à petit, mais j'ai bon espoir pour la suite. J'ai le sentiment qu'au fond de moi, les choses vont s'améliorer un jour, même si cela prendra peut-être 50, 100, 200 ans ou même plus encore ! Et comme je te le disais brièvement tout à l'heure, notre deuxième album traitera justement du renouveau que l'homme pourra insuffler. Donc rien n'est perdu ! Il faut simplement choisir notre camp : voulez-vous faire partie de ceux qui vont changer les choses, ou en tout cas faire de leur mieux pour mener une vie en accord avec leurs principes et leurs valeurs tout en faisant le bien autour de vous ? Ou êtes-vous de ceux qui vivent pour leur intérêt personnel, quitte à nuire à autrui, à profiter des gens, ou de manière moins cynique, à vivre tout simplement égoïstement, sans vous remettre en question et en vous croyant au-dessus des autres ? Je pense qu'il y a deux humanités et que le monde ira mieux quand les gens choisiront massivement de faire partie de la première !

 

 

8- ‘Cassandra’s prophecy’ est dans la continuité des précédents titres mais est paradoxalement différent dans son essence et extrêmement plus ambitieux.

      a) Déjà, qui est cette Cassandra ? Est-elle une entité mythologique que vous avez adopter, collant parfaitement au concept que l’album déploie ?

 

Clément : Oui, c'est bien ça. Cela reprend le personnage de Cassandre qui, dans la mythologie grecque, était un personnage qui avait reçu le don de lire l'avenir par le dieu Apollon. En échange de ce cadeau, elle devait se donner à lui. Seulement, elle n'a pas respecté le pacte qui était passé entre eux, et Apollon l'a punie en faisant en sorte que ses prédictions ne soient jamais prises au sérieux par quiconque. En réalité, le personnage de Cassandra est une allégorie et incarne le rôle joué par les lanceurs d'alerte que l'on n'écoute pas, quand bien même ils ont raison. C'est donc une ode à l'écoute et à la tolérance des propos des autres même quand ils ne vous plaisent pas, vous effraient, ou qu'ils remettent en question le système de valeurs sur lequel vous avez construit votre vie.

 

      b) N’y a-t-il pas un lien vers les peuples antiques (Grèce et Empire Romain), vu l’évocation de l’oracle, faisant une transition et une transposition de situations analogues à des ères différentes ? Ou non, je vais bien trop loin, faut vraiment que j’arrête le café, ça va plus… ?

 

Clément : Ici, l'histoire est plutôt contemporaine. Cela parle clairement des soucis que l'on vit actuellement sur notre planète, même si comme je le disais, tout ce qui se produit est cyclique, et à ce titre, on pourrait faire un parallèle avec des événements vécus il y a des centaines ou des milliers d'années par d'autres peuples dans le monde. Aujourd'hui, nous vivons la fin d'un cycle, mais beaucoup de cycles se sont terminés à différents moments de notre histoire, donc effectivement, on pourrait transposer ce titre à une autre époque sans qu'il ne perde de sa cohérence !

 

       c) Le titre renferme des ambiances très différentes mais reste toujours très subtil et dans un rythme relativement posé, offrant un certain contraste avec le reste . Pouvons nous en avoir une explication ? Est-ce lié au thème du titre, ainsi qu’à sa structure ?

 

Clément : Effectivement, toute la première partie (exception faite de l'intro qui renvoie à l'outro du morceau pour renforcer ce côté cyclique) est relativement calme et posée. Elle colle bien à l'histoire : le personnage principal évoque ses visions et le fait qu'il se sent rejeté par les autres. Au fil du titre, l'ambiance se raffermit, l'environnement change, le doute commence à prendre place avant de donner naissance à la peur et à la panique à la fin du morceau, et c'est là que musicalement tout explose avec un côté plus métal. L'évolution musicale marche main dans la main avec les paroles.

 

9- Comment vous est venu le concept de l’album ? Quelle a été sa gestation (impossible qu’en une fois, tout fut d’un coup d’un seul) ? Était ce simple de se couper pour celui-ci de toutes influences extérieures (j’entends environnementale) ?

 

Clément : J'ai toujours été intéressé par l'homme. C'est un sujet passionnant car ce n'est pas une science exacte, c'est un thème très complexe. J'avais envie d'explorer cette complexité dans les paroles, et je trouvais que cela collait bien avec la musique par ailleurs. C'est donc assez naturellement que j'ai eu envie d'écrire un album qui traiterait de l'homme. L'envie d'écrire quelque chose en deux volets avec un premier opus sombre et un autre plus lumineux au niveau des paroles, elle, est venue un peu plus tard, au fil de l'écriture. Je ne pense pas avoir été vraiment influencé par les conditions extérieures car je ne présente pas ou très rarement mes travaux avant qu'ils soient terminés. Dans tous les cas, j'avais envie d'écrire quelque chose de personnel, qui me ressemble. Je n'ai pas cherché à faire plaisir à quiconque en écrivant cet album, donc à ce niveau-là, je n'ai pas été influencé par des personnes extérieures.

 

10- Votre musique offre des véritables ouvertures vers des univers musicaux très différents, venant des goûts et influences de chacun de vous. Quelles sont-elles (peut être pas si simple cette question) ? Et vos goûts en matière littéraire et cinématographique, quels sont-ils et interférent-ils avec la musique d’Altesia ?

 

Clément : J'ai écrit cet album tout seul, avant même de rencontrer les autres membres du groupe. Donc en termes d'écriture pure, seules mes influences sont présentes. Musicalement, j'ai grandi avec Pink Floyd et Dire Straits, avant d'écouter tout style de métal et de me passionner pour le rock/métal progressif vers 18 ans environ. Pour autant, j'essaye d'écouter d'autres styles pour rester créatif et parce que je prends mon pied à écouter certains artistes loin de la sphère progressive. Après, en termes d'interprétation et de style de jeu, là, les autres musiciens ont pu apporter leur touche personnelle. Alexis, guitariste lead, écoute de tout mais a une grosse influence rock des années 70. A l'inverse, notre batteur Yann, vient du métal moderne et du djent. Notre pianiste Henri a des influences très larges lui aussi, avec un petit côté métal symphonique aussi. Il a beaucoup écouté des groupes comme Nightwish. Notre nouveau bassiste Hugo, qui lui n'a pas joué sur l'album évolue à peu près dans le même style que Yann, avec un côté moderne prédominant. Effectivement, lorsque l'on joue tous les 5, cela fait un bon mélange !

 

J'avoue ne pas être un grand lecteur ou connaisseur en matière de cinéma. En termes de littérature, j'ai beaucoup lu des auteurs comme Stephen King quand j'étais plus jeune, car j'appréciais beaucoup l'atmosphère qui se dégageait de ses romans. Plus récemment, les livres que j'ai lu traitent plutôt de l'homme (tiens donc !). Certaines de mes lectures m'ont fortement inspiré dans l'écriture de certains morceaux du deuxième album d'ailleurs, avec des livres comme "La Prophétie Des Andes" de James Redfield ou encore "Les Quatre Accords Toltèques" de Don Miguel Ruiz. En termes de cinéma, je n'ai pas de règle. Il n'y a que deux types de films pour moi : ceux qui me plaisent et ceux qui ne me plaisent pas ! (Rires). J'aime autant les films légers que ceux qui donnent à réfléchir sur notre condition et notre avenir.

 

11- Que faites vous en marge de Altesia ? Des métiers incroyables (genre cartographier des timbres), des études pointues (heu… un doctorat clous et punaises?) ? D’autres projets musicaux à découvrir ?

 

Altesia : Alors Alexis a un doctorat, mais pas en clous et punaises ! (Rires). Je suis sûr qu'il se fera un plaisir de t'en parler si cela te botte, mais attention ! Il a une fois essayé de m'expliquer ce qu'il faisait et je ne suis toujours pas sûr de bien avoir compris ce qu'il fait ni ce qu'il a étudié ! (Rires). Yann vient d'être diplômé d'une école d'ingénieur et cherche du travail aujourd'hui (plus pour longtemps visiblement !). Henri donne des cours de piano et Hugo donne aussi quelques cours, mais surtout, il joue dans de nombreux groupes bordelais. De mon côté, je travaille dans l'administration publique, ce qui me permet de concilier mon travail et ma passion pour la musique. Dans tous les cas, nous aspirons tous les cinq à vivre de notre musique et nous espérons amener Altesia le plus loin possible !

 

En termes de projets musicaux, tu peux écouter Unicorn Blaster (djent symphonique), groupe de notre batteur. Leur guitariste Esteban et leur violoniste Thibault ont d'ailleurs été invités sur notre album, respectivement pour du chant guttural et pour jouer du violon et on est très heureux du résultat. Tu peux aussi écouter ParadoxyCall (rock/folk progressif), groupe d'Alexis, mais aussi WattSpirit (métal symphonique), autre groupe de Henri ou alors les groupes de Hugo qu'on n'arrive même plus à compter tellement ils sont nombreux : Glock 203 (hardcore), Recursivity (métal moderne) ou encore The Omega Stream (electro djent). Il y en a d'autres mais je ne crois pas que je les connais tous ! (Rires). Comme je te le disais, on baigne tous dans des univers assez différents mais qui se recoupent à bien des égards !

 

12- En mettant de coté l’actualité, quels sont les projets à venir pour Altesia ? Envisagez-vous éventuellement un clip qui serait accès sur un titre en particulier, plus important pour vous ? Un scoop ?

 

Altesia : Tu nous as démasqués ! Effectivement, il y a un projet de clip, mais pas que ! On reste encore un peu mystérieux là-dessus car ce n'est pas prévu pour tout de suite, mais vous verrez de beaux projets émerger en 2020 ! On envisage de faire des dates en France fin octobre, et surtout, nous jouerons au Ready For Prog? Festival à Toulouse, unique festival de métal progressif français, aux côtés de très bons groupes, donc on est très honorés et fiers d'avoir été choisis. Et puis bien sûr, on espère sortir un album courant 2021 pour pouvoir présenter des concerts un peu plus consistants, et bien sûr jouer de plus en plus, et de plus en plus loin !

 

13- Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. C’est à vous de conclure, comme vous le souhaitez !

 

Altesia : Un grand merci à toi d'avoir pris le temps de mettre sur papier toutes ces questions toujours très pertinentes ! C'est l'une des interviews les plus intéressantes parmi celles auxquelles j'ai répondu. Tu as bien cerné l'album et notre univers, avec parfois un petit brin de folie comme on l'aime. Donc merci à toi, à ton webzine, et aux lecteurs qui sont arrivés jusqu'ici ! N'hésitez pas à suivre Altesia sur Facebook, à aller découvrir notre album sur Bandcamp, YouTube ou sur toutes les plateformes de streaming en ligne. On vous donne rendez-vous sur scène dès qu'on aura combattu le coronavirus ! Mais pour ça, on a besoin que vous restiez tranquilles au chaud chez vous, et puis on se donnera rendez-vous cet été pour de nouveaux concerts chauds bouillants !!! 

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